Le combat de Carnaval et de Carême

Plongez au coeur de la société avec Pieter Brueghel l’Ancien qui met en scène avec une profusion de détails et de couleurs chaudes typique de l’école flamande le combat de Carnaval le profane contre Carême le sacré…

Il s’agit cette fois d’un exercice de compréhension écrite en relation avec une image, lisez attentivement le texte en observant le tableau, puis répondez au questionnaire afin d’évaluer votre compréhension. Vous pouvez commencer par lire la présentation du tableau puis cliquer dessus pour accéder à l’image animée.

Le Combat de Carnaval et Carême est un tableau peint à l’huile par Pieter Brueghel l’Ancien en 1559, qui représente une lutte (festive et symbolique) traditionnelle de l’époque, où deux chars et deux personnages étaient chargés d’incarner le contraste entre deux thèmes : le mardi gras (= Carnaval, c’est-à-dire étymologiquement « adieu à la viande ») et le mercredi des Cendres (= Carême, où seule la consommation de poisson était autorisée). Ces deux défilés rivaux devaient finalement s’affronter : le tableau dépeint le moment où ils vont croiser leurs lances respectives, sur une place du marché très animée.

De manière plus symbolique, le tableau peut se comprendre comme le partage de la société villageoise flamande entre deux tentations distinctes :

– la vie tournée vers le plaisir – dont le centre est l’auberge située à gauche du tableau ;
– l’observance religieuse – dont le centre est la chapelle à droite du tableau

mais aussi entre deux religions s’opposant en 1559 : le protestantisme, qui fait fi du Carême, et catholicisme, qui le respecte. Il faut néanmoins noter que la « confrontation » entre les deux défilés de chars est dénuée de toute agressivité. Il s’agit davantage ici du respect de des temps religieux : Carnaval semble laisser place à Carême comme les festivités liées à la célébration du Carnaval laissent place à celles liées au Carême dans le déroulement de l’année.

 

 

 

Jean Van Eyck, peintre et ambassadeur

Suivez les pas du génial maître des Primitifs flamands qui fut aussi diplomate et découvrez un peu plus les liens entre art, pouvoir et société en Flandres et dans le reste de l’Europe du 15ème siècle…

Écoutez l’émission ci-dessous et testez votre compréhension en répondant au questionnaire qui suit en même temps !

Gand

Gand

Gand est une ville datant du 14e-16e siècle qui se situe en Flandre-Orientale en Belgique, il y beaucoup de monuments politiques comme des châteaux et religieux comme des cathédrales. Gand est une grande cité commerçante. Le pouvoir politique est le pouvoir de la noblesse(rois, personnes riches) et le pouvoir religieux est celui du clergé(l’église)car anciennement il y avait trois catégories de personnes: la noblesse(les plus riches),le clergé(les membres de l’église) et le tiers-état(les paysans qui sont les plus pauvres).(voir ci-dessous pour les photos des monuments)Le château a été construit vers 1180 et au 18e siècle le château a partiellement perdu sa fonction de siège administratif à présent de nombreux couples s’y marient et des fêtes y sont organisées depuis l’exposition internationale de 1913.

Beffroi de Gand

 

Château des comtes de Flandre datant du Moyen-Age(on y exerçait le pouvoir politique)

 

Cathédrale Saint-Bavon (on y exerçait le pouvoir religieux)

La cathédrale Saint-Bavon est une église gothique de la ville de Gand, en Belgique. Elle est le siège du diocèse de Gand créé en 1559. Simple église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Jean au XIIIe siècle, elle a acquis le statut de collégiale en 1536, puis de cathédrale en 1559.

Histoire

Un évêque de Tournai et de Noyon, exigea qu’à cet endroit une chapelle qui portait alors le nom d’église de Saint-Jean. Au XIIIe siècle, l’église fut agrandie ; on y ajouta une église et les chapelles rayonnantes. Le chœur fut complété d’une voûte en bois et on ajouta une tour ouest à l’édifice gothique. En 1543, on coiffa l’église d’une flèche.

La cathédrale Saint-Bavon ne porte ce nom que depuis 1559.

En 1559, avec la réorganisation des structures ecclésiastiques dans les Pays-Bas, Gand est érigé en diocèse et la collégiale devient ‘cathédrale Saint-Bavon.

En 1566, des ennemis détruisirent les vitraux offerts par Charles Quint, Marie et Hongrie et Philippe II.

Deux incendies successifs détruisirent la flèche ainsi qu’une partie du bâtiment en 1628 et 1640.

Architecture

Dans la cathédrale, il y a trois nefs d’inspiration brabançonne, datées d’environ 1550 et formées du chœur, du transept et des chapelles rayonnantes et latérales. De chaque côté se trouve une chapelle.Le chœur fut construit en pierre bleue de Tournai. La voûte centrale ne fut placée dans la cathédrale qu’en 1628, mais son existence avait été prévue dès l’origine.

La tour de la façade occidentale de style gothique brabançon est haute de 89 mètres, et date des années 1462-1534.Les vitraux datent du XIXe siècle.

Chloé y Anna

 

L’architecture flamande

Les maisons flamandes ont un aspect particulier. Elles marquent notre région, font partie de nos paysages, de notre culture, de notre histoire, en un mot de notre patrimoine.

Frise chronologique :


La construction :

L’architecture flamande se forme par des élévations en briques et en pierres et des formes comme pignons, tourelles, logettes… L’habitation doit se mêler au paysage et non l’agresser. Dans la campagne, les maisons sont basses puisque le relief est plat. Elles ont donc d’un étage au maximum.


Les Primitifs Flamands

Pendant le XVe siècle, la Flandre attirait les meilleurs peintres des anciens Pays-Bas. A la fin du Moyen Age, les peintres étaient inspirés de l’amour de la réalité.

Portrait d’un couple dans son intérieur, dit des Arnolfini

Les grands voyages et les études donnaient l’envie, le désir d’apprendre et d’explorer le monde sous toutes ses formes. L’homme vivait dans l’obsession du monde à découvrir. Et les peintres, plus que les autres, observaient le relief, le volume, l’espace. Ils regardaient la vie sous tous ses aspects. Ils aimaient peindre l’homme dans son milieu, dans les champs, dans les rues. Tous les peintres de l’Europe occidentale étaient pris de ce désir de l’observation du réel Les peintres flamands sont allés plus loin dans cette voie. La passion des peintres flamands était de peindre le monde qui les entoure, qu’ils admiraient..

Vierge du Chanoine van der Paele, 1436, Jan van Eyck, Bruges, Groeninge

Les primitifs Flamands superposaient de fines couches de couleurs transparentes, du plus clair au plus foncé.L’intensité des couleurs dans ces tableaux était admirée par les contemporains.