Zorrilla

José Zorrilla

José Zorrilla nació en Valladolid en 1817 y murió en Madrid en 1893 ( 75 años) fue un poeta y dramaturgo español. .

Ha publicado muchas poemas en muchas revistas como el artista 1835

Fue un miembro de la Real Academia Española.

Sus obras :

-Los Cantos del Trovador (1840)

-Granada (1852)

-El puñal del godo (1843)

-Don Juan Tenorio (1844)

-La Calentura (1847)

-Traidor, inconfeso y mártir (1849)

Hay en la vida de Zorrilla tres elementos de gran interés para comprender la orientación de su obra. En primer lugar, las relaciones con su padre. Hombre despótico y severo, rechazó sistemáticamente el cariño de su hijo, negándose a perdonarle sus errores juveniles. El escritor cargaba consigo una especie de complejo de culpa, y para superarla decidió defender en su creación un ideal tradicionalista muy de acuerdo con el sentir paterno, pero en contradicción con sus íntimas ideas progresistas. Dice en Recuerdos del tiempo viejo: «Mi padre no había estimado en nada mis versos: ni mi conducta, cuya clave él sólo tenía».

En segundo lugar hay que destacar su temperamento sensual, que le arrastraba hacia las mujeres: dos esposas, un temprano amor con una prima y amoríos varios en París y México dan una lista que, aunque muy lejos de la de Don Juan, camina en su misma dirección. El amor constituye uno de los ejes fundamentales de toda la producción de Zorrilla.

No es ocioso preguntarse, como tercer factor condicionante, sobre la salud de Zorrilla. A cierta altura de su vida, en efecto, se inventó un doble, loco (Cuentos de un loco, 1853), que aparece casi obsesivamente después. En Recuerdos del tiempo viejo, su autobiografía, habla de sus alucinaciones y sonambulismo. ¿Cuándo apareció el tumor cerebral y cómo afectó a su comportamiento? Quizá el papel predominante de la fantasía en el escritor encuentre una explicación por este lado.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Zorrilla

Calderon

Calderón de la Barca

Pedro Calderon de la Barca est né le 17 janvier 1600 à Madrid et est mort le 25 mai 1681 à Madrid. C’est un poète et dramaturge espagnol. Son nom complet est Pedro Calderón de la Barca de Henao y Riaño.

Il a écrit plus de 200 textes dramatiques (tragédies), son œuvre la plus connue est La vie est un songe en 1635. Il étudia au collège impérial de la Compagnie de Jésus de Madrid ou il apprit le latin, la rhétorique et la lecture des classiques. Il a également entrepris des études de droits à Alcalà de Henares, puis à Salamanque mais ne les a pas terminées.  Il compose sa première pièce à 14ans, il écrira ses principales œuvres entre 1630 et 1640. Il s’engagera comme soldat en 1640 et 1641 et participe aux campagnes contre la rébellion des Catalans, où il est blessé à la main. Sa brève expérience militaire s’arrête là.  Ensuite, il jouera ses pièces à la cour de Philippe IV, puis de Charles II. En 1651, il entre dans les ordres suivant finalement le désir de son père,  et ce n’est qu’une fois ordonné prêtre qu’il reconnaîtra avoir eu un fils qu’il avait toujours fait passer pour son neveu. A son retour des ordres, il se remet à écrire des pièces, activité qu’il avait suspendue durant cette période, il n’écrira plus pour les théâtres se concentrant sur ses œuvres et les divertissements pour la cour uniquement. A partir de 1663 il devient populaire et des recueils de ses œuvres sont régulièrement édités.  En 1680, sa dernière pièce sera jouée au théâtre  du Buen Retiro, devant le roi Charles II.

Ses œuvres les plus connues sont « Amor, honor y poder » en 1623, « La dama duende »en 1629, « La vida es sueno » en 1636, « El gran teatro del mundo » en 1655, «Hado y de Divisa de Leonido y Marfisa » en 1680 qui est la dernière pièce qu’il ait écrite et la plus connue.  

Les Contemplations Victor Hugo

Les Contemplations est un  recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres.

Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d’une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Paris.

L’amour dans les Contemplations prend différentes formes. Il peut s’agir de l’amour bête de l’enfance (Vieille chanson du jeune temps). C’est un amour où l’expression des sentiments est maladroite et hésitante.

L’amour sensuel aussi est important. La sensualité est soit discrète (comme dans la majorité des poèmes), soit, de manière exceptionnelle, érotique. L’amour est ainsi source de bonheur et de joie.

sources(wikipedia)

L’art nouveau à Bruxelles, le MIM, et les magasins Waucquez

L’art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Il s’appuie sur l’esthétique avec des lignes courbes inspirée par des formes et des structures naturelles.L’Hôtel Tassel à Bruxelles est souvent considérée comme l’acte fondateur de l’Art Nouveau.Une grande partie des édifices de l’Art Nouveau de Bruxelles sont créés par l’architecte Victor Horta ; suivi de Paul Hankar et d’autres encore.

Le MIM : Musée des Instruments de Musique

Celui-ci est fondé en 1877, c’est l’un des musées d’instruments de musique les ^plus importants du monde.L’entrée de ce musée se fait par le bâtiment art nouveau Old England qui fut  entièrement rénové afin d’y abriter le musée ouvert en 2000.Le slogan MIM est « vous allez voir ce que vous allez entendre » ; en effet un système de casque à l’infrarouge permet aux visiteurs d’entendre presque 200 extraits en lien avec les instruments exposés.Ce musée est situé dans 2 bâtiments : le néoclassique et ‘Old England, ce dernier est spectaculaire et fait partie des plus beaux exemples de l’Art Nouveau

Les magasins Waucquez

Avec les anciens magasins Wolfers frères à la rue d’Arenberg, les anciens magasins Waucquez sont les seuls magasins qui subsistent de l’architecte Victor Horta , inventeur de l’Art Nouveau à Bruxelles.

 

Vauban et les fortifications.

Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1er mai 1633 – 30 mars 1707) est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Sebastien_le_Prestre_de_Vauban.png

L’œuvre de Vauban est monumentale car il a conçu et suivi la réalisation de plus de 150 places fortes ainsi que de nombreux ouvrages civils en France. Douze sites, qui ont bénéficié de leur inscription de l’œuvre remarquable de Vauban sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO permettent d’en fournir une analyse scientifique en croisant plusieurs critères typologiques.

Voici de nombreux exemples de fortifications célèbres de Vauban en France :

Résultat de recherche d'images pour "citadelle de lille"Citadelle de Lille.

Résultat de recherche d'images pour "citadelle du quesnoy"

Résultat de recherche d'images pour "citadelle de d'arras"Citadelle d’Arras.

https://learningapps.org/4653662

La porte de Paris à Lille

   Tout savoir sur la porte de Paris..

  Cet Arc de Triomphe a été édifiée de 1685 à 1692 pour célébrer la prise de la ville par Louis XIV en 1667. Le 28 aout 1667, après un siège de 10 jours, Louis XIV entre dans la ville par cette porte et reçoit du « Magistrat de Lille» les clefs de la cité. Un an plus tard, au traité d’Aix-la-chapelle, Lille devient française.                                                                                                                    

                             Louis XIV témoigne un certain intérêt pour la ville et commande à l’architecte Simon volant la construction de la porte de Paris pour remplacer la porte des malades. Elle est édifiée de 1685 à1692, en mémoire du rattachement de Lille à la France. Il remplace l’ancienne porte des malades, de construction plus modeste, qui s’intégrait déjà dans l’enceinte depuis le Moyen Age. L’ingénieur, chargé de la construction de la nouvelle porte, Simon Volant, s’était déjà distingué aux côtés de Vauban lors de la construction de la Citadelle de Lille. Pour la petite histoire…

En août 1667, le roi Soleil entre triomphant dans Lille après le siège de la ville, par une porte appelée alors Porte des Malades… la future porte de Paris ! Une fois maître de la ville, donc, le roi fait appel à Louvois, Vauban et à l’architecte local Volant pour construire une citadelle ainsi qu’un tout nouveau quartier. En 1685, on avait pensé à élever une statue équestre du souverain et de gigantesques fontaines sur la Grande Place, mais les projets n’aboutirent jamais. On y voit les sculptures des armes de Lille, représentée par un lis, et de la France représentée par trois lis. Au sommet, la Victoire couronnant Louis XIV.

Lille porte paris face vue exterieure.JPG

Sa structure comporte deux façades différentes, l’entrée et la sortie de la ville.Un couloir voûté au niveau du rez-de-chaussée de la porte avec son pont-levis permettait l’accès en ville du temps des fortifications.

En façade, en entrant dans la ville, l’arc apparaît composé de trois parties : une partie centrale et deux ailes ornées chacune par une figure mythologique encadrée par deux colonnes de style dorique.

La massivité de cette porte évoque la rigueur militaire. Cet aspect est dû notamment la faible taille de l’ouverture de la porte à laquelle on accède par le pont-levis, l’ensemble jouant encore à l’époque un rôle défensif, ce qui le fait considérer comme « l’un des derniers chefs d’œuvre de l’histoire militaire »3.En partie centrale, au-dessus du couloir voûté, on peut observer les armoiries sculptées de la ville de Lille et juste au-dessus l’écusson royal ; mais 32 mètres plus haut, les figures baroques de son faîte dont deux anges, deux allégories de la « Renommée » sonnant la victoire de Louis XIV suggèrent les fastes de la cour. Au centre du faîte, l’allégorie de la « Victoire » est représentée au milieu de drapeaux, son bras droit levé, prêt à déposer une couronne sur la tête du Roi Soleil, Louis XIV.À gauche de la partie centrale, est représenté Mars, le dieu de la guerre ; à droite, Hercule, symbole de force.La porte de Paris est entourée d’un parapet en pierre sur lequel sont serties des grenades (ou bombes) en fonte depuis 1895 selon les photographies d’époque.

Le temps et le vandalisme ont fortement détérioré ces décorations guerrières. Dans le cadre de la restauration de la porte engagée pour l’opération « Lille 2004 (capitale européenne de la culture) », la restauration des Grenades est confiée au département de Fonderie de l’École des Arts et Métiers ParisTech, spécialiste de la fonte d’art.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c8/France-Lille-LeFaiteDeLaPorteDeParis.jpg/660px-France-Lille-LeFaiteDeLaPorteDeParis.jpg

https://learningapps.org/display?v=px8zqiw0318

 

https://learningapps.org/display?v=pyn4tme6t18

La guerre de dévolution et ses conséquences pour les royaumes de France et d’Espagne

La guerre de dévolution se déroule de 1667 à 1668. c’est la première guerre de Louis XIV. Pour pouvoir récupérer les pays-bas espagnols (Lille, Valenciennes, Cambrai, Maubeuge…), Louis XIV se sert des droits d’héritages de sa femme, Marie-Thérèse d’Autriche, fille aînée du roi d’Espagne Phillippe IV mais le nouveau roi d’Espagne Charles II, lui refuse. C’est à cause de cet événement que la guerre de dévolution à débutée.

Il y a eu un événement important durant cette guerre : le bombardement de Bruxelles en 1695.

Une fois la guerre finie, l’Espagne est beaucoup blâmée d’avoir rendue à la France les places importantes comme Maubeuge, Valenciennes ou encore Saint-Omer. La France, elle, rend la Franche-Comté à l’Espagne.

Biographie de Molière

Molière de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin est un comédien et grand dramaturge français du XVIIème siècle. Il appartient au mouvement littéraire du classicisme. Molière écrit des farces, des comédies et des comédies-ballet.

Fils d’un tapissier, il fait des études jésuites avant d’aller étudier le droit à Orléans. En 1645 il quitte Paris pour la province, il y restera 13 ans de sa vie. En 1658 il revient à Paris et joue devant le roi Nicomède et Le Dépit amoureux.

En 1659, sa pièce Les Précieuses ridicules lui vaut une célébrité internationale. En 1664 il joue pour la première fois sa pièce Tartuffe à Versailles, dans laquelle il dénonce les faux dévots. Mais cette pièce fait scandale et est interdite par le roi sous la pression des dévots qui se sentent visés.

Cependant Molière continue d’écrire et de bénéficier de la faveur du roi. Puis viennent L’Avare dans laquelle il dénonce l’avarice d’un père et Le Bourgeois Gentilhomme en 1668 et 1670.

Dans L’Avare : Harpagon, riche et très avare, a un fils, Cléante, et une fille, Élise, qui ne l’estiment guère. Élise aime Valère, qui s’est introduit chez Harpagon comme intendant. Cléante est amoureux de Mariane, jeune fille sans dot. Mais l’intrigante Frosine mène une négociation pour la marier à Harpagon.

Dans le Bourgeois Gentilhomme : M. Jourdain est un riche bourgeois dont l’obsession est d’appartenir à la noblesse. Il s’efforce pour y parvenir d’acquérir les manières et la culture nécessaires en multipliant les leçons particulières (musique, danse, escrime, philosophie) qui sont autant de scènes parodiques. Quoique marié, il convoite une marquise qui se joue de lui avec la complicité de son amant, le comte Dorante. La fille de M. Jourdain, Lucile, aime Cléante mais le père s’oppose à leur mariage parce qu’il n’est pas noble. Aussi les jeunes gens vont-ils user d’un stratagème pour obtenir son accord, en utilisant son goût des honneurs…

Epuisé, Molière meurt en 1673 après la quatrième représentation du Malade Imaginaire dans laquelle il jouait le rôle d’Argan.

Principales œuvres :

 

 

 

Source : https://www.etudes-litteraires.com/moliere.php

https://www.ibibliotheque.fr/l-avare-moliere-mol_avare/resume-de-l-oeuvre/page1

https://www.ibibliotheque.fr/le-bourgeois-gentilhomme-moliere-mol_gentilhomme/resume-de-l-oeuvre/page1

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moli%C3%A8re

 

 

 

 

La musique Baroque

LA MUSIQUE BAROQUE EN

FRANCE ET EN BELGIQUE

Le Baroque s’étend conventionnellement de 1600 à 1750 environ, il correspond à une période de production musicale intense en France et en Belgique. La musique baroque a participé au rayonnement culturel de la France et de la Belgique, au même titre que d’autres disciplines artistiques.

Les courants de la musique Baroque :

  • L’air de cour
  • La suite
  • Le ballet de cour
  • L’opéra

Deux compositeurs marquants de l’époque Baroque :

-François Couperin (1668-1733)

Compositeur de Suite à la cour de Louis XIX et Louis XV à Versailles.

-Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Compositeur d’Opéra à l’époque des Lumières.

 

L’art baroque en peinture en Flandres: Rubens et autres

La peinture baroque flamande est la peinture produite dans les Pays-Bas méridionaux pendant la domination espagnole aux XVIe et XVIIe siècles (la période commence environ quand les Provinces-Unies  sont séparées des régions de l’Espagne des Habsbourg lors de la reconquête d’Anvers en 1585 et termine jusqu’aux alentours de l’an 1700, quand la domination Habsbourg disparaît avec la mort de Charles II D’Espagne).

Anvers, foyer des célèbres artistes Pierre Paul Rubans, Antoine van Dyck et Jacob Jordaens, est le centre artistique des Flandres, tandis que Bruxelles et Gand ont également un rôle artistique important.

Rubens,(1577-1640) en particulier, a eu une très forte influence sur la culture visuelle du XVIIe siècle. Il a produit une œuvre considérable dans des genres divers, mais il réalise surtout de grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d’importantes séries de peintures historiques.

Ses innovations ont aidé à forger Anvers comme l’une des places fortes de l’art européen, en particulier pour l’imagerie de la Contre-Réforme. Son étudiant van Dyck a eu un rôle important dans l’établissement de nouvelles directions dans l’art du portrait britannique. D’autres développements dans la peinture baroque flamande sont similaires à ceux trouvés dans l’Âge d’or de la peinture néerlandaise avec des artistes spécialisés dans des genres aussi divers que la peinture d’histoire, le portrait, la peinture de genre, la peinture de paysage et dans la nature morte.

Résultat de recherche d'images pour "La Fête de Vénus, 1637, Pierre Paul Rubens, Kunsthistorisches Museum"

La Fête de Vénus, 1637,  Pierre Paul Rubens, Kunsthistorisches Museum

La robe violine de Marie-Madeleine, son bras, le torse de Jean, le linceul entourant le bassin du Christ, la main de Nicodème, le corps du serviteur, la traverse de la croix, ligne qui redescend selon la diagonale marquée par le bras de Joseph et le linceul déployé, diagonale s’achevant par le bas de l’échelle accolé à la bassine. Une merveille !

On peut aussi suivre la partition quasi musicale des mains et des figures, les courbes et les angles qu’elles décrivent, les suites d’arabesques, la splendeur du plissé des robes et des tuniques, la magnificence des couleurs, leur harmonie… Reste ce personnage étrange au second plan, descendant de l’échelle au sommet de laquelle est juché Joseph d’Arimathie (lequel, dans le triptyque d’Anvers, retient le linceul entre ses dents !), coloré de rouge par les derniers rayons d’un soleil tragique, et qui paraît s’être échappé d’un tableau de Delacroix…

 Résultat de recherche d'images pour "Descente de croix rubens lille"

La Descente de croix est un tableau, peint vers 1616-1617 par Pierre Paul Rubens

Dans le musée de Lille

Lorsqu’il peint cette Descente de Croix en 1616 pour la chapelle du couvent des Capucins de Lille, Pierre Paul Rubens est un artiste célèbre. Il est, depuis 1609, le peintre officiel de la Cour de l’archiduc d’Autriche, Albert, qui a reçu les Pays-Bas en dot lors de son mariage avec l’infante Isabelle d’Espagne. Il vit à Anvers où il a fait construire un palais (aujourd’hui appelé le Rubenshuis – la maison de Rubens) sur le modèle des palazzi italiens de la Renaissance, et dans lequel il a installé son atelier. Un triptyque récent, achevé en 1614 pour la cathédrale de sa ville, a définitivement assis sa réputation. Il s’agit aussi d’une Descente de Croix, pendant d’un autre triptyque peint en 1610 pour la même cathédrale Notre-Dame d’Anvers, L’érection de la Croix, pour lequel Rubens fait preuve d’une grande originalité en montrant une scène inédite dans l’histoire de l’art.

Le première Déposition (le triptyque) a sans doute servi de modèle à la deuxième – cette dernière étant, autre grande originalité dont fait preuve Rubens, le premier retable composé d’un seul panneau. On y voit des compositions assez proches, centrées sur le corps et le linceul du Christ, un cercle grossier qui se déploierait en ellipse. Les diagonales, définies par le linceul et autour desquelles s’enroule l’ellipse, sont inversées. Le clair-obscur caravagesque, hérité de son voyage en Italie entre 1600 et 1608, plus présent dans le triptyque, se trouve adouci dans le tableau de Lille. Ce dernier apparaît moins ouvertement dramatique, bien qu’il montre, signes de la crudité baroque, le corps livide d’un cadavre et, au premier plan, les clous ensanglantés du supplice. Sans doute parce que la lumière artificielle, autre signe du baroque, y est moins violente, moins contrastée. Le tableau de Lille est un oxymore : un voluptueux déchaînement.

On y reconnaît Nicodème et Joseph d’Arimathie, tous deux membres du Sanhédrin (à la fois le tribunal et l’assemblée législative du peuple juif), deux notables devenus disciples de Jésus, détachant de la croix, avec l’aide d’un serviteur musclé, le corps du Christ que soutient Jean. Au pied de la croix se trouvent les trois Marie éplorées : la Vierge, Marie-Madeleine et Marie-Cléophas, personnage énigmatique en qui certains voient la propre sœur de la Vierge.

Enfin, tout en bas du tableau, la bassine de cuivre, la couronne d’épines, le périzonium tâché de sang, l’éponge et les clous forment une nature morte d’une grande délicatesse. Cette bassine achève (ou commence) l’ellipse qui passe par la robe violine de Marie-Madeleine, son bras, le torse de Jean, le linceul entourant le bassin du Christ, la main de Nicodème, le corps du serviteur, la traverse de la croix, ligne qui redescend selon la diagonale marquée par le bras de Joseph et le linceul déployé, diagonale s’achevant par le bas de l’échelle accolé à la bassine. Une merveille !

On peut aussi suivre la partition quasi musicale des mains et des figures, les courbes et les angles qu’elles décrivent, les suites d’arabesques, la splendeur du plissé des robes et des tuniques, la magnificence des couleurs, leur harmonie… Reste ce personnage étrange au second plan, descendant de l’échelle au sommet de laquelle est juché Joseph d’Arimathie (lequel, dans le triptyque d’Anvers, retient le linceul entre ses dents !), coloré de rouge par les derniers rayons d’un soleil tragique, et qui paraît s’être échappé d’un tableau de Delacroix…